Respirer un air propre
et sans dangers pour la santé est un droit inaliénable pour tous les humains.
Non seulement c’est quelque chose qui parait évident mais qui est aussi inscrit
dans la législation de base des états.
Un des concepts
épidémiologiques les plus utilisés aujourd’hui pour mesurer les effets à court
terme de la pollution atmosphérique sont les
études de série temporelles. Dans cette expérience on analyse les variations
tout au long de l’exposition aux polluants dans une ville. Comme mesure de
l’exposition aux polluants on utilise généralement les données des réseaux de
surveillance de la pollution atmosphérique.
Normalement on examine les variations quotidiennes dans les niveaux des
polluants étudiés, durant un certain temps, et on analyse leur relation avec
les variations journalières de mortalité, les admissions dans les hôpitaux ou
les autres indicateurs de la santé publique. Un des avantages des études en
séries temporelles qui analysent la même population sur toute une période, est
que nombre de ces variables qui peuvent jouer un rôle en tant que facteurs de
confusion au niveau individuel (tabagisme, régime, âge, sexe, travail, etc.)
n’ont pas a être contrôlés, car ils se maintiennent stables au sein d’une même
population.
Pour analyser les
effets à long terme de la pollution on emploie
des études de cohortes de la population, dans lesquelles s’effectuent un suivi
systématique d’un groupe d’individus déterminé pendant une longue période
(plusieurs années). Pour limiter le plus possible l’incidence d’autres facteurs
(comme différents styles de vie, régime alimentaire, etc.) sur les résultats,
dans certaines études on essaye de choisir un groupe d’individus homogène. Les
effets à long terme s’analysent aussi dans des études transversales, dans
lesquelles on compare les données obtenues dans des populations exposées à
différents niveaux de pollution, en considérant
que les niveaux actuels sont représentatifs de ceux qui existaient avant les
mesures.
Polluants
Les polluants les plus notables dans
l’actualité sont les particules en suspension dans ses différentes tailles, le
dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone troposphérique, c’est-à-dire, celui qui se
forme dans la couche la plus basse de l’atmosphère et est en contact direct
avec les êtres humains.
Particules en
suspension:
Le terme « particules en suspension » embrasse
un large spectre de substances solides ou liquides, organiques ou inorganiques,
dispersées dans l’air, provenant de sources
naturelles et artificielles. La taille des particules en suspension dans
l’atmosphère varie dans quatre ordres de grandeur (quatre zéros), de quelques
nanomètres à des dizaines de micromètres. Les particules en suspension de plus
grande taille se forment normalement par le fractionnement de particules
solides plus grosses.
De nombreuses études
épidémiologiques mettent en évidence les graves effets sur la santé que
comporte une exposition à la pollution par
particules. Ces études montrent que la pollution
par particules est liée à : l’augmentation de la mortalité, de la mortalité à
cause de maladies respiratoires et cardiovasculaires, de la mortalité par
cancer du poumon (chez les non fumeurs), des admissions dans les hôpitaux pour
des affections respiratoires et cardiovasculaires, et de la perte de la
fonction pulmonaire. De multiples études sur les effets à long terme ont
estimés que l’exposition à des particules en suspension peut réduire
l’espérance de vie entre plusieurs mois et deux ans. D’autre part, les études à
long terme indiquent aussi que la mortalité est plus importante dans les
tranches sociales plus défavorisée et avec un niveau éducatif plus faible
(certainement dû aux différences nutritionnelles, une plus grande exposition
aux polluants, moins d’accès aux traitements sanitaires, etc).
Dioxyde d’azote:
Le dioxyde d’azote (NO2) présent dans l’air des villes provient en grande partie de
l’oxydation de l’azote, dont les sources principales sont les émissions
provoquées par le trafic routier et aussi, dans certains cas par les centrales
électriques.
C’est précisément la
relation du NO2 avec d’autre polluants qui rend plus difficile établir des
rapports de cause-à-effet dans les études épidémiologiques qui recherchent les
effets sur la santé de l’exposition au NO2. Les effets directs du NO2 ont étés
analysés dans des études toxicologiques d’expositions contrôlées. Ces études
indiquent que le dioxyde d’azote a la capacité de déclencher des réactions
inflammatoires dans les poumons, même dans des quantités inférieures à l’ozone.
L’exposition au NO2 augmente aussi les réactions asthmatiques.
Ozone:
L’ozone (O3) est un
puissant agent oxydant qui se forme dans la troposphère (couche de l’atmosphère
la plus proche de la surface terrestre) à travers une série complexe de
réactions photochimiques dans lesquelles participent les radiations solaires,
le dioxyde d’azote (NO2) et les composés organiques volatiles. Ainsi donc, il
s’agit d’un polluant secondaire qui se forme dans l’atmosphère en présence des
polluants primaires quand les conditions météorologiques y sont propices.
Les effets négatifs de
l’ozone sur la santé sont dus à sa puissante capacité oxydante. De fortes
concentrations d’ozone provoquent l’irritation des yeux, des mucosités et des
poumons. Les études sur l’exposition contrôlée aussi bien sur des humains que
sur des animaux ont démontré que l’ozone inhalé agit comme oxydant. La réponse
à l’exposition à l’ozone peut varier d’un individu à un autre pour des raisons
génétiques (gènes impliqués dans les mécanismes antioxydants) et par la
présence d’affections respiratoires telles que des allergies ou de l’asthme,
dont les symptômes sont exacerbés par l’ozone. L’accélération du rythme
respiratoire augmente la quantité d’ozone qui entre dans les poumons. D’autre
part les effets nocifs de l’ozone augmentent avec l’exercice physique.
Plusieurs études épidémiologiques sur les effets de l’exposition à l’ozone à
court terme, ont trouvé un rapport entre l’ozone et l’inflammation du poumon,
les symptômes respiratoires, l’augmentation des traitements, la mortalité et la
mortalité par affection respiratoire.
Autres polluants:
L’anhydride sulfureux
(SO2) est un gaz incolore et dont l’odeur aux propriétés asphyxiantes à occupé
une place centrale dans les inquiétudes pour la santé dans les années 80. Il ne
faut pas oublier que c’est un gaz irritant et toxique. L’exposition chronique
au SO2 et aux particules sulfureuses est en corrélation avec un grand nombre de
morts prématurées associées aux maladies pulmonaires et cardiovasculaires.
L’effet irritant continuel peut causer une diminution des fonctions
respiratoires et le développement de maladies comme la bronchite. L’exposition
à des niveaux d’anhydride sulfureux très élevés peut être mortelle.
L’exposition à 100 parties d’anhydride sulfureux pour chaque partie d’air
(100ppm) est considérée comme un danger immédiat pour la santé et un danger
mortel.
Le plomb (Pb) est un
des métaux lourds et comme les autres métaux, il se bioaccumule (il s’accumule
avec le temps dans des organismes vivants) et il se bioamplifie (il s’accumule
le long de la chaine trophique). Il produit un empoissonnement enzymatique et
interfère dans certaines réactions essentielles pour les organismes vivants.
Chez les enfants il a été mis en rapport avec les problèmes de développement
cognitif, de mémoire, de concentration et du langage et dans les troubles des
capacités motrices et de la vision de l’espace.
Le benzène (C6H6).
C’est le composant décisif dans les composés organiques volatiles (COV).
L’effet principal de l’exposition prolongée au benzène se produit dans le sang.
Le benzène produit des altérations dans la médulle des os et peut provoquer une
diminution du nombre de globules rouges, ce qui peut causer à son tour de
l’anémie. Il peut aussi produire des hémorragies et affecter le système
immunitaire, augmentant la probabilité de contracter des infections. Il
s’accumule dans le foie, le placenta et la médulle osseuse. Dans des
expositions élevées il produit des nausées, affecte le matériel héréditaire et
il à été relié à des cas de leucémie et de cancer du poumon.
Le monoxyde de carbone
(CO) se produit par la combustion avec déficit d’oxygène et ses effets mortels
dans de fortes concentrations sont bien connus. Quand une personne respire un
air qui contient du CO, celui-ci déplace l’oxygène et prend sa place.
L’hémoglobine prend le CO et le distribue au lieu de l’oxygène. Une ingestion
de gaz de monoxyde de carbone non seulement empêche au corps d’utiliser
correctement l’oxygène mais cause aussi des dégâts dans le système nerveux
central. A de plus faibles doses il peut affecter la concentration et modifier
le comportement.
NOM DU SITE: Ecologistas en acción
DATE DE
CONSULTATION: 17/11/12